2015/07/24

La liberté et l'engagement ou l'insoutenable légèreté de l'être

J'emprunte le titre de mon billet au roman de Kundera, qui m'avait tant marqué alors que j'étais jeune adulte.

Vouloir rester parce qu'on s'est engagée.
Rechercher l'engagement parce que c'est la source du bonheur.
Vouloir prendre racine, espérer l'éternité.
S'appuyer sur hier pour construire demain.

Comprendre qu'il faut partir parce que le chemin est bouché et qu'ailleurs d'autres routes peuvent s'ouvrir.
Apprécier les accidents de la routes, les rencontres fortuites sans lendemain.
Aller là où le vent nous porte.
N'offrir aucune résistance au changement, vivre dans le flux, ici et maintenant dans le seul instant présent.


Un ami vit une crise comme je ne l'avais jamais vu...  Cela fera 35 qu'il est avec la même femme... c'est pas rien... et tout semble basculer sans qu'il n'y comprenne rien.
Un autre fête 40 ans de vie commune avec sa complice. L'amour entre les deux est toujours palpable.

Je ne sais que penser de tout cela, même si je n'ai jamais envié leur vie, il y a là un mystère que je ne connaîtrai jamais. Deux êtres unissent leur vie et s'engagent "pour le meilleur et pour le pire" comme on dit.
Effleurer ce mystère, l'envisager, me fait du bien...

Je travaillais pour la CSDM depuis 1986... c'est un long engagement... quand je suis partie, j'ai reçu une carte cadeau de 25$ de la part de mon supérieur immédiat, sans plus de cérémonie...
Je pense qu'ils feront un cocktail en octobre pour fêter tous les retraités... c'est weird....ça ne me rend pas triste, ça ne fait que m'aider à me rappeler que tout passe et que  le monde est impermanent.

Si on s'illusionne sur le contraire, on est comme un muscle qui refuse de bouger dans un corps en mouvement... une crampe quoi... ça n'est pas efficace et en plus ça fait mal.

Pourtant mon engagement envers mon employeur a été total,  il m'a rendue heureuse la plupart du temps, m'a permis de gagner ma vie  et le respect de mes collègues en faisant quelque chose qui avait du sens pour moi.

Une fois qu'on est morte, on devient du compost et c'est très bien ainsi. Voilà pourquoi il m'importe tant d'être vivante, maintenant.

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